Types de conseil et de psychothérapie

Types de conseil et de psychothérapie

La question la plus fréquemment posée par les personnes faisant une première demande de consultation est : « Quel type de conseil faites-vous ? »

Cela signifie généralement : « Pour quel type de problème proposez-vous des conseils ? » La plupart des conseillers et psychothérapeutes, y compris moi-même, ne se spécialisent pas dans un type de problème, car tous les problèmes ou difficultés impliquant des sentiments et des pensées partagent des similitudes et ont tendance à répondre de la même manière à la thérapie.

La réponse à la question « Pour quel type de problème proposez-vous des conseils ? » Il s’agirait de quelque chose comme « des difficultés avec les sentiments et la réflexion », plutôt que de problèmes spécifiques comme « une faible estime de soi » ou « la peur de l’échec ». La plupart des conseils et des psychothérapies concernent la personne dans son ensemble et ne séparent généralement pas une chose qu'elle pense, ressent ou fait.

Toutefois, il ne s’agit là que d’une règle générale. Certaines thérapies se spécialisent dans des types spécifiques de problèmes, souvent celles qui utilisent une approche spécifique basée sur des solutions. Le conseil en toxicomanie en est un exemple évident, une spécialité qui implique généralement un programme progressif et guidé. D'autres pourraient être dus au chagrin ou aux troubles de l'alimentation. Une certaine partie de la population, comme les jeunes ou les femmes, pourrait également être identifiée comme des groupes nécessitant dans une certaine mesure une approche spécifique, mais ceux-ci utilisent dans l'ensemble les mêmes techniques que tout autre conseil psychologique. La principale différence pourrait être que l’agence a été créée pour s’attaquer à ce problème ou à ce groupe spécifique, qu’elle a reçu un financement à cet effet et qu’elle concentre donc ses ressources sur ce domaine. Un conseiller ou un psychothérapeute individuel peut s'impliquer dans un domaine particulier en raison d'un intérêt particulier pour celui-ci, ou parce qu'il a suivi une formation supplémentaire dans ce domaine, ou peut-être a-t-il lui-même une expérience particulière avec le sujet.

Ce que les conseillers et les psychothérapeutes veulent dire lorsqu'ils parlent de différents types de thérapie, c'est la différenceorientation théorique du thérapeute, pas dans les types de problèmes dans lesquels ils se spécialisent. Il existe un certain nombre d'approches qui peuvent être largement divisées en trois domaines du comportement humaniste, psychodynamique et cognitif. Même une brève description de tous les types d'approches et de leurs subdivisions dépasse le cadre de cet article. Je me limiterai donc aux deux approches principales que j'utilise moi-même : centrée sur la personne (une approche « humaniste ») et psychodynamique.

Conseil et psychothérapie centrés sur la personne

Au cœur de l’approche centrée sur la personne se trouve l’idée selon laquelle le conseiller est un « invité » dans le monde de l’expérience client, avec tout ce que cela implique en termes de respect et de confiance.

Le client est considéré comme fondamentalement digne de confiance, sachant d’une manière ou d’une autre ce dont il a besoin et ayant le désir de se développer. Le conseiller peut aider à les faire prendre conscience et aider le client à les utiliser.

Un autre concept clé est celui des « conditions de valeur ». Au début de la vie, des conditions sont imposées par lesquelles une personne mesure sa propre valeur, à quel point elle est acceptable ou inacceptable. Un exemple simple pourrait être : « Ne sois jamais méchant, sinon tu seras une personne laide et honteuse et tu ne seras pas aimé. » Le message que cela véhicule pourrait être quelque chose comme « Si je suis en colère, cela signifie que je ne vaux rien, donc je ne dois jamais être en colère. » La personne se sentira inévitablement en colère, peut-être fréquemment, et conclura qu'elle doit donc être sans valeur, laide et honteuse. Une autre pourrait être : « Si vous ne réussissez pas bien sur le plan scolaire, cela signifie que vous êtes stupide et que vous échouerez dans la vie. » Ce type de condition a tendance à persister indéfiniment chez la personne, et elle peut avoir lutté pendant des années pour être à la hauteur de conditions de valeur potentiellement impossibles. Lorsque ce type de croyance intérieure est mis en lumière et que ses racines sont pleinement comprises, la personne peut voir qu'elle n'est pas vraiment vraie, qu'elle a été mise là par d'autres et que je peux m'en éloigner.

Le conseiller centré sur la personne essaie d'être avec le client comme une sorte de compagnon. Le conseiller respectant et acceptant la personne, quelle qu'elle soit, amènera la personne elle-même à se sentir réellement acceptable et à entrer en contact avec un moi plus réel, « organisationnel » qui a toujours été là d'une manière ou d'une autre mais qui a été caché. Ils pourraient alors devenir plus réels, moins soucieux des apparences et des façades, ou être à la hauteur des attentes des autres. Ils peuvent valoriser davantage leurs propres sentiments, positifs ou négatifs. Ils peuvent commencer à profiter de leur expérience du moment. Vous apprécierez peut-être davantage les autres et aimerez avoir des relations avec eux plutôt que de vous sentir opprimé, timide et inférieur.

Le conseiller y parvient en créant un climat d'acceptation dans lequel le client peut s'identifier. Certaines conditions thérapeutiques facilitent cela, conditions établies par le fondateur de cette approche, Carl Rogers. Ceux-ci incluent :

L'authenticité ou l'authenticité du thérapeute. Non seulement cela est possible, mais cela doit être réel, sinon cela ne servira à rien.

Acceptation totale du client et considération positive à son égard, quelle que soit son apparence.

« Compréhension empathique », le thérapeute comprend vraiment ce que dit le client et montre également au client que ses sentiments ont été compris.

Conseil psychodynamique et psychothérapie

La thérapie psychodynamique ou psychanalytique tente de promouvoir une interaction qui inclut des éléments inconscients du client. L'expérience d'une vie, notamment ce que la personne a appris de ses premières relations dans la petite enfance, déterminera la manière dont le client interagit avec les autres. Cela sera également visible sous une forme ou une autre dans la relation thérapeutique, et le thérapeute doit être conscient des forces et des influences qui peuvent affecter le client.

Cette approche n'inclut pas l'idée de « libre arbitre ». Il considère nos pensées, nos sentiments et nos prises de décision non pas comme le résultat d’une conscience, mais comme le résultat de nombreuses forces qui opèrent sous la conscience. La personne agit et entretient des relations avec les autres principalement en raison des instincts avec lesquels elle est née, ainsi que de ce qu'elle a appris sur elle-même, principalement en raison de la nature de ses relations étroites au début de sa vie.

La « personnalité » particulière se forme dans le creuset de cette première expérience. Par exemple, si la personne qui s'occupe principalement de l'enfant ne l'a pas nourri correctement, cela est considéré comme de l'anxiété. Cela peut être aussi simple que d'être nourri, de manger suffisamment, ou cela peut être étendu par le nourrisson pour inclure des éléments connexes tels que la confiance (il a appris à ne pas faire confiance à la nourriture ou à la personne qui s'occupe de lui en cas de besoin). ou l'incertitude sur la vie en général ou le sentiment qu'il manque toujours quelque chose. Un résultat pourrait être une suralimentation, par exemple, ou une avidité d'une autre manière, pour des biens ou un besoin, un besoin anxieux de la présence des autres ou d'autrui. Ceci est un exemple. Il existe d'innombrables types d'opérations de ce type dans le psychisme, qui se forment dès la naissance avec toutes sortes de subtilités et de variations. Ils sont presque tous posés à un niveau de la personne inaccessible à la conscience et joués inconsciemment.

Le thérapeute doit être conscient de la nature de ces réseaux inconscients et de la manière dont ils fonctionnent dans la séance et dans la vie de la personne. Les pensées, les actions et les sentiments du client peuvent être « interprétés » par le thérapeute comme la façon dont leur inconscient pourrait les diriger. Ou, peut-être de manière moins controversée, comment ses premières expériences ont pu conduire à ce qu'il est aujourd'hui. En parlant de cela, le client peut acquérir une meilleure connaissance de soi, une meilleure acceptation et plus de contrôle sur sa vie.

Par rapport au psychothérapeute, le client peut voir le thérapeute en partie comme « comme » quelqu'un d'autre, par exemple comme un père ou une mère. C'est ce qu'on appelle le « transfert » parce que les sentiments initialement évoqués par le parent sont « transférés » au thérapeute, où ils peuvent être pris en compte et abordés en thérapie.

Conseil intégratif et psychothérapie

Comme son nom l’indique, une approche intégrative tente d’intégrer une ou plusieurs théories dans une méthode unifiée.

Je crois qu’il est difficile d’intégrer les orientations centrées sur la personne et psychodynamiques car elles sont opposées à bien des égards. La notion d’« expert » par exemple. Le conseil centré sur la personne cherche à éviter une situation dans laquelle une personne joue le rôle d’« expert » et l’autre est le destinataire passif de la sagesse. Dans le cadre d’un conseil psychodynamique ou d’une psychothérapie, il peut sembler difficile d’éviter cela. Le praticien est détenteur d'une connaissance apparemment obscure, notamment sur le fonctionnement de l'inconscient, qui se traduit par des interprétations de ce que dit le client. Cela contraste avec une acceptation simple mais « appréciée » du client et de tout ce qu’il pourrait dire sans interprétation, comme c’est le cas avec l’approche centrée sur la personne.

Malgré ces difficultés, je crois qu’il est possible d’incorporer des éléments des deux dans un style plus efficace que l’un ou l’autre seul. Qu'il est possible d'opérer d'une manière largement centrée sur la personne, en acceptant et en appréciant la personne et ses déclarations tout en restant conscient des influences du passé sur la façon dont une personne est maintenant. Cela implique que le thérapeute soit conscient des possibilités psychodynamiques qui sous-tendent l'interaction entre le thérapeute et le client. Je crois qu'il y aura inévitablement un certain « transfert » et au moins une certaine attente selon laquelle le thérapeute possède des connaissances et des compétences que le client n'a pas, ce qui conduira à certains sentiments chez le client. Le transfert est souvent considéré dans le conseil centré sur la personne comme un obstacle qui doit être surmonté le plus rapidement possible et, même si je pense qu'il doit être pris en compte, je pense qu'il peut être un outil précieux pour éviter une sortie trop précoce et pour ne pas être sous-estimé.

Le consultant doit s'efforcer d'être conscient de tous les éléments qui peuvent survenir à un moment donné de la relation et de la manière dont ceux-ci peuvent varier à différents moments, et être en mesure de décider lesquels d'entre eux partager avec le client pour son bénéfice. Je crois qu’il est possible de partager provisoirement certaines possibilités « psychodynamiques » sans perdre les conditions de base « centrées sur la personne » de respect et d’authenticité. Cette intégration de deux approches par un psychothérapeute expérimenté qui s'appuie non seulement sur la mise en pratique d'une théorie apprise, mais qui rencontre également le client de manière aussi réelle et complète que deux personnes réelles, a un pouvoir remarquable pour aider les gens à devenir des moyens plus complets et plus satisfaisants de faire l'expérience d'eux-mêmes et de leur vie.

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