Le jeûne peut avoir un impact négatif sur le système immunitaire et augmenter le risque de maladie cardiaque

Le jeûne peut avoir un impact négatif sur le système immunitaire et augmenter le risque de maladie cardiaque

Il existe de nombreuses preuves des bienfaits du jeûne. Cependant, une nouvelle étude met en garde contre le fait que le jeûne peut également présenter un risque pour la santé. Cela suggère que le jeûne peut avoir un impact négatif sur le système immunitaire et augmenter le risque de maladie cardiaque. Les effets ont été observés même lorsque le petit-déjeuner était sauté.

Dans l'étude sur des souris, des chercheurs de l'école de médecine Icahn du Mont Sinaï ont découvert que sauter des repas peut déclencher une réaction dans le cerveau qui affecte négativement les cellules immunitaires. Sur la base de ces résultats, ils ont suggéré que le jeûne chronique pourrait avoir des effets à long terme sur l’organisme. Les résultats ont été publiés dans le numéro du 23 février de la revue Immunity.

Comment le jeûne affecte le système immunitaire

Pour comprendre comment le jeûne affecte le système immunitaire, les chercheurs ont étudié deux groupes de souris : un groupe a reçu un petit-déjeuner immédiatement après son réveil, tandis que l'autre groupe a sauté le petit-déjeuner. Des échantillons de sang ont été prélevés dans les deux groupes peu après le réveil, quatre heures plus tard et huit heures plus tard.

Lorsque les rapports sanguins ont été comparés, une différence a été constatée dans le nombre de monocytes, qui sont des globules blancs qui jouent un rôle crucial dans la lutte contre les infections, les maladies cardiaques et le cancer. Les monocytes se forment dans la moelle osseuse et migrent de là dans tout le corps.

Au début de l’étude, toutes les souris possédaient le même nombre de monocytes. Mais après quatre heures, 90 pour cent des monocytes des souris à jeun avaient disparu de la circulation sanguine. Après huit heures, le nombre a continué à diminuer. Cependant, le nombre de monocytes dans le groupe non à jeun est resté inchangé, ont indiqué les chercheurs.

De plus, les chercheurs ont découvert que chez les souris à jeun, les monocytes retournaient vers la moelle osseuse pour y rester, et en même temps la production de nouvelles cellules diminuait.

Lorsque les souris ont été nourries à nouveau après un jeûne de 24 heures, les monocytes qui se cachaient dans la moelle osseuse ont migré de nouveau dans la circulation sanguine en quelques heures. Cette augmentation soudaine des monocytes dans le sang a entraîné une augmentation des niveaux d’inflammation. Les monocytes modifiés ne protègent plus contre les infections et le corps devient moins résistant aux infections.

Le jeûne déclenche une réponse au stress dans le cerveau

L’étude a également examiné la connexion entre le cerveau et les monocytes pendant le jeûne. Ils ont découvert que le jeûne déclenche une réponse au stress dans le cerveau, qui déclenche immédiatement une migration à grande échelle des monocytes du sang vers la moelle osseuse et de nouveau dans la circulation sanguine peu de temps après la réalimentation. Cette réaction de stress au jeûne provoque également chez les gens la faim et la colère », affirment les experts.

Les risques liés au jeûne surviennent après la reprise de la nourriture car cela se traduit par un afflux de monocytes revenant dans le sang. De cette manière, le jeûne peut altérer la capacité du corps à répondre à une infection, expliquent les chercheurs.