référence
Murphy RA, Mourtzakis M, Chu QS, Baracos VE, Reiman T, Mazurak VC. La supplémentation en huile de poisson augmente l'efficacité de la chimiothérapie de première intention chez les patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules avancé.Cancer.15 février 2011. est ce que je : 10.1002/cncr.25933. (Epub avant impression.)
conception
46 patients diagnostiqués avec un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) ont terminé l'étude. Tous les patients ont reçu une chimiothérapie standard de première intention (carboplatine avec vignerelbine ou gemcitabine). Le groupe de soins standard (SOC) (n = 31) a reçu uniquement les médicaments de chimiothérapie ; Le groupe huile de poisson (FO) (n = 15) consommait 2,5 grammes d'EPA/DHA par jour en plus de la chimiothérapie. La durée de l'étude était d'un an.
Paramètres cibles
L'évaluation a été réalisée par imagerie et examen clinique. Les mesures comprenaient le taux de réponse (réponse complète + réponse partielle) et le bénéfice clinique (réponse complète + réponse partielle + maladie stable divisée par le nombre de patients).
Principales conclusions
Globalement, le taux de réponse positive dans le groupe FO était plus de deux fois plus élevé que dans le groupe SOC (60 % contre 25,8 %).P.= 0,008). Le bénéfice clinique était également plus élevé dans le groupe FO que dans le groupe SOC (80 % vs 41,8 %,P.= 0,2). Il y avait également une tendance à l'amélioration de la survie à un an dans le groupe FO (60 % contre 38,7 %).P.= 0,15). Enfin, les toxicités dose-limitantes ne différaient pas entre les deux groupes (P.=0,46).
Implications cliniques
Études antérieuresin vitroEtin vivoont montré que les acides gras oméga-3 peuvent augmenter la cytotoxicité des médicaments de chimiothérapie.1.2Bien que ces preuves préliminaires suggèrent une potentialisation de la chimiothérapie, il existe peu de données d'essais cliniques pour étayer ces affirmations. Le résumé actuel renforce les preuves suggérant que l'EPA/DHA peut sensibiliser les cellules cancéreuses aux effets cytotoxiques des médicaments de chimiothérapie. C'est également la première fois que cet effet est démontré spécifiquement chez des patients atteints de CPNPC.
Bien que cette étude ait utilisé un médicament de chimiothérapie à base de platine et de la gemcitabine ou de la navelbine, l'effet peut ne pas dépendre des médicaments de chimiothérapie spécifiques utilisés. Un essai de phase II a été mené chez des patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique ayant reçu une chimiothérapie à base d'anthracycline et 1,8 gramme par jour de DHA provenant d'une source d'algues. Le traitement a commencé 7 à 10 jours avant le début de la chimiothérapie et s'est poursuivi tout au long du traitement. En plus de la survie globale, cette étude a examiné l'incorporation du DHA dans les phospholipides et a révélé que cette incorporation variait considérablement d'une personne à l'autre. Seuls ceux considérés comme des « fondateurs élevés » ont connu une augmentation de leur survie globale.3Une hypothèse sur la manière dont les acides gras oméga-3 pourraient potentialiser les agents cytotoxiques consiste à augmenter le potentiel oxydatif de la bicouche phospholipidique. Une augmentation du taux de survie globale uniquement chez les femmes « riches en DHA » conforte cette hypothèse.
Cela renforce les arguments en faveur d’un apport en acides gras oméga-3 chez tous les patients atteints de CPNPC subissant une chimiothérapie.
Des études antérieures chez les rongeurs suggéraient que le DHA pourrait convertir les tumeurs mammaires chimiorésistantes en tumeurs chimiosensibles et radiosensibles.4La chimiosensibilisation a été abolie avec l'administration concomitante d'alpha-tocophérol, confirmant ainsi le rôle de la peroxydation lipidique comme mécanisme d'action. D'autres mécanismes proposés de chimiosensibilisation incluent l'incidence sur les protéines de signalisation telles que Ras, Akt et Her2neu, la modification de l'expression ou de la fonction des protéines apoptotiques, l'affectation de facteurs de survie tels que NF-kappaB ou l'augmentation de l'absorption ou de l'activation de médicaments.5
Il convient de noter qu'il est préférable d'utiliser l'huile de poisson comme complément alimentaire dans le traitement intégratif du cancer non pas à des fins de chimiosensibilisation, mais comme agent anti-cachectique.6En ce qui concerne spécifiquement le cancer du poumon, une étude a montré que les patients atteints de sarcopénie (atrophie musculaire) présentaient des taux plasmatiques d'EPA, de DHA et d'acides gras totaux significativement inférieurs après 2,5 mois de chimiothérapie.7Une autre étude portant sur des patients atteints d'un cancer du poumon ayant reçu de l'huile de poisson sous forme de supplément a montré une amélioration de l'appétit, moins de fatigue et une réduction de la protéine C-réactive.8Dans une publication distincte, les auteurs du présent résumé ont montré que la masse musculaire était mieux préservée chez les patients atteints d'un CPNPC ayant consommé 2,2 grammes d'EPA//DHA pendant le traitement que chez ceux ayant reçu seul un traitement standard.9Bien que le maintien de la masse musculaire soit une raison suffisante pour recommander une supplémentation en EPA/DHA chez les patients atteints de CPNPC, la présente étude suggère que les taux de réponse et la survie globale pourraient également en bénéficier. Cela soutient certainement l’apport d’acides gras oméga-3 chez tous les patients atteints de CPNPC subissant une chimiothérapie.
Restrictions d'étude
Il s'agit d'une petite étude avec seulement 46 participants. Néanmoins, cela atteint une signification statistique. Aucun placebo n’a été utilisé dans le groupe qui n’a pas pris d’huile de poisson. Un contrôle placebo renforcerait considérablement les résultats, car il est possible que les patients suffisamment en bonne santé pour avaler des pilules supplémentaires aient également une survie plus longue.
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